De l'acceptation de la souffrance à la charité

Publié par soutienledinh

C'est une des bases de l'enseignement de Robert Lé Dinh Tang et du maître Philippe de Lyon et qui n'a absolument rien à voir avec le masochisme.

Un des enseignements les plus occultés par l’Eglise et la plupart des courants chrétiens est l’acceptation de la souffrance.

Il ne s’agit pas d’être masochiste et de s’auto-flageller comme le font certains en s’imposant des mortifications physiques volontaires qui sont rarement le plus court chemin pour aller vers Dieu.

Plutôt le supplice ou la mort que de renier sa foi est un domaine épineux à aborder. Il faudrait différencier le fanatisme de la relation authentique avec le Créateur, et on se rendrait compte que ce vécu ne concerne que peu d’individus à notre époque. Aussi est-il préférable de rester sur des généralités.

Il s’agit déjà de prendre conscience que la souffrance a des vertus indéniables et qu’elle est même un moteur essentiel de l’évolution.

Les cœurs se forgent dans le creuset de l’épreuve, un peu comme l’athlète qui forge son corps et sa dynamique physique en s’imposant de durs exercices, faute de quoi, ils ne pourraient devenir champions. Ces souffrances, ses sacrifices endurés par le sportif de haut niveau en effraient plus d’un.

Mais de son côté, pour le sportif « le joug est léger », car il est habité par un ardent désir d’atteindre le but qu’il s’est fixé. Ainsi, il peut dépasser et repousser très loin ses limites. Et déjà à ce niveau, bien souvent, il n’y a pas que des limites physiques à franchir et à endiguer.

D’autres pratiquent un sport sans doute plus ardu, celui d’accorder tout son temps aux autres ou de dissoudre véritablement ses chaînes intérieures pour atteindre la réelle liberté.

La souffrance, les épreuves sont intimement liées à notre passé constitué de multiples existences avec le plus souvent de multiples erreurs restant à corriger et à épurer. Ainsi, chaque situation qui survient dans nos vies est le reflet de ce passé, avec une précision telle qu’elle ne peut être raisonnablement le fruit du seul hasard. Sans doute est-ce exactement ce qu’il nous faut pour libérer les forces créatrices qui résident en nous, comme dans tout être d’ailleurs.

Bien rares sont ceux qui reviennent avec un lot d’épreuves non pas pour payer, mais pour aider les autres. Ces cas de pure charité sont même rarissimes.

Si l’on admet que la loi de cause à effet existe, il ne s’agit pas, comme c’est le cas dans certains courants religieux, de se dire : « si celui-là souffre, c’est qu’il paye pour une faute passée de cette vie ou d’une autre, laissons-le expier, il n’a que ce qu’il mérite, c’est nécessaire à son évolution ». D’un côté c’est vrai, une épreuve est le plus souvent un retour du passé. Mais la conduite qui consiste à rester les bras croisés devant la souffrance des autres est-elle légitime ? Entre accepter les souffrances qui viennent sur soi et être indifférent aux souffrances qui viennent sur les autres, il existe une différence de taille.

Ce serait faire fi du devoir de charité du chrétien, en réalité de tout être quelle que soit sa religion.

Jésus et bien d’autres chrétiens (ou non d’ailleurs) n’ont-ils pas accepté de souffrir énormément pour que d’autres souffrent moins, et puissent bénéficier de nouvelles lumières et de nouvelles forces de par la vertu de certains mécanismes et êtres mystérieux de la Création.

Ce domaine est assez épineux à appréhender, il vaut mieux se pencher directement sur les actes du quotidien.

La charité, ce n’est pas seulement donner la pièce à un malheureux et de s’en aller rapidement. C’est avant tout offrir son cœur, donner son temps, proposer ses services, diffuser son sourire, répandre sa chaleur à celui qui est plongé dans les problèmes.

Les situations qui se présentent à nous dans nos journées sont multiples, et correspondent exactement à ce dont notre cœur a besoin pour s’ouvrir davantage et manifester la compassion et l’amour vrai.

Le sacrifice d’une mère pour un enfant, offrir sa vie pour les siens ou sa mort représente un héroïsme certain. Mais au quotidien, n’est-il pas plus glorieux d’offrir un sourire sincère à une personne qui nous rebute ou de lui tendre la main ? L’amour véritable n’a pas de frontières infranchissables, la charité authentique encore moins.

Il est aisé de donner aux êtres qui vous sont chers. Il est ardu de donner à quiconque vous demande.

« S’il vous prend ce qui vous appartient, ne le redemandez pas ! ». C’est encore plus compliqué.

« De donner encore à son voleur » ça paraît être de la pure bêtise et pourtant l’Evangile le propose.

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