La souffrance des chrétiens

Publié par soutienledinh

La souffrance des chrétiens (par le comité de soutien à Robert Lé Dinh Tang)

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Les martyrs des chrétiens ne commencent vraiment qu’à partir de la mort de Jésus-Christ, et même immédiatement après.

Les souffrances physiques que Jésus a pu subir sont presque inimaginables. Ses souffrances intérieures nous dépassent bien davantage. Certains êtres éclairés, des stigmatisés, des visionnaires, en ont témoigné : ces souffrances-là ont été bien supérieures en intensité aux souffrances physiques

A la lecture des Evangiles, il est clair que Jésus a subi un supplice atroce. Mais il semble que les détails soient bien en dessous de la réalité.

C’est plutôt effrayant : de quoi faire tourner le dos à bon nombre de chrétiens actuels et passés.

Mais il est écrit : « chacun est éprouvé selon sa foi. »

Après la mort de Jésus donc, les martyres ont commencé. L’apôtre Pierre fut crucifié à l’envers, Thomas écorché vif, d’autres ont péri dévorés par les lions à cause de leur foi.

Il n’est pas aisé de dire qui a souffert physiquement le plus. Les stigmatisés qui ont vécu la passion dans leurs expériences mystiques, et certains, rares, qui ont voulu expérimenter le calvaire en portant une croix, et en se faisant flageller, toutes ces personnes-là restent éloignées de ce qu’à pu endurer physiquement Jésus.

Elles ont « expérimenté » à hauteur de leur niveau d’évolution.

Pour autant, il existe des témoignages d’une très grande intensité. Il y a en deux qui sont particulièrement intéressants celui de Marie d’Agréda et celui de Catherine Emmerich, c’est ce dernier qui a inspiré Mel Gibson pour son film la « passion du Christ ». Ces 2 témoignages sont assez précieux du fait qu’ils ne sont pas en contradiction avec l’Evangile et qu’ils viennent l’enrichir de détails très pertinents.

L’intérêt de ces témoignages réside dans le fait qu’ils proviennent d’expériences mystiques complètement différentes. Marie d’Agréda (cf Livre la Cité Mystique) a vécu en Espagne au 16ème siècle dans un monastère carmélite. Elle a reçu pendant 20 ans de nombreuses visitations de la Vierge Marie qui lui a raconté sa vie plusieurs fois.

Catherine Emmerich, au 19è siècle, a reçu des visions de l’Ancien et surtout du Nouveau Testament. Ces visions étaient comme un film multidimensionnel, car elle voyait les liens entre les lieux et les personnages sur différentes époques en même temps. Ses témoignages ont été transcrits avec la surveillance de l’Eglise.

Son statut de stigmatisée n’a pas suffi à l’Eglise Catholique Romaine qui voulait des preuves. Malgré sa santé précaire, elle fut l’objet de tests répétés de la part de l’Eglise sur des faits concrets et immédiatement démontrables. Deviner par exemple à quel saint appartenait telle relique. Malgré les multiples pièges tendus, la sainte, clairvoyante répondit toujours avec une extrême justesse, allant souvent plus loin que la question.

Catherine Emmerich décrit avec une très grande précision la Passion du Christ. De très nombreux détails absents des Evangiles coïncident exactement avec ceux fournis par Marie d’Agréda.

S’agissant de son récit de la Passion, c’est lui qui a inspiré à Mel Gibson, son film « La Passion du Christ » en 2004. Le film est dur, certains ont même renoncé à aller le voir en raison de la violence l’intensité de certaines scènes, cependant, le film reste en deçà de la réalité.

La lecture est tout aussi difficile à supporter d’autant plus si l’on consent à se plonger dans l’ambiance des scènes. Bien des personnes engagées dans la foi chrétienne ont refusé de croire que Jésus avait été martyrisé à ce point.

La scène de la flagellation est particulièrement éprouvante. Les 2 saintes mentionnent 6 bourreaux choisis parmi les plus vils, ignobles et incapables de pitié. Ils se relaient par équipe de deux pendant au moins 3 quarts d’heure, avec des fouets très spéciaux pour arracher la chair (crochets, boules, aiguilles…). Jésus est attaché à une colonne où beaucoup périrent avant lui sous les coups de fouet de leurs tortionnaires et aussi en moins de temps. Mais Jésus ne devait pas mourir ici.

« ….De nouveaux bourreaux frappèrent Jésus avec des fouets : c'étaient des lanières, au bout desquelles étaient des crochets de fer qui enlevaient des morceaux de chair à chaque coup. Hélas ! Qui pourrait rendre ce terrible et douloureux spectacle ? Leur rage n'était pourtant pas encore satisfaite : ils délièrent Jésus et l'attachèrent de nouveau, le dos tourné à la colonne. Comme il ne pouvait plus se soutenir, ils lui passèrent des cordes sur la poitrine, sous les bras et au-dessous des genoux, et attachèrent aussi ses mains derrière la colonne. Tout son corps se contractait douloureusement : il était couvert de sang et de plaies. Alors ils fondirent de nouveau sur lui comme des chiens furieux. L'un d'eux tenait une verge plus déliée, dont il frappait son visage. Le corps du Sauveur n'était plus qu'une plaie ; il regardait ses bourreaux avec ses yeux pleins de sang, et semblait demander merci ; mais leur rage redoublait, et les gémissements de Jésus devenaient de plus en plus faibles….. »

Marie d’Agréda évoque 5115 coups de fouets, ça paraît énorme mais pas impossible (1 coup par seconde par bourreau). Mais vu la violence et l’acharnement des bourreaux qui sont épuisés en un quart d’heure, malgré leurs puissances, il est plus que plausible qu’il en reçut plus de 1000, car au résultat, il n’y a plus de chair sur son épaule gauche. Jésus porta sa croix directement sur l’os de son épaule gauche. Tous les saints stigmatisés ayant revécu la crucifixion témoignent que la douleur sur l’épaule gauche fut la plus intense….

Cagliostro ne fut pas le charlatan que des journaux, des tribunaux de toute nature ont voulu en faire à l’époque. Bien au contraire !

Marc Haven a réalisé une minutieuse contre-enquête, preuves à l’appui dans son livre « Cagliostro, le maître inconnu. ». Bien des tribunaux ne parvinrent pas à le maintenir longtemps en prison, malgré les accusations et de faux témoignages multiples.

Seuls les tribunaux de l’Inquisition parvinrent à le faire condamner d’une sentence prévue d’avance

Ils firent disparaître sa femme.

Comme il fut le dernier condamné à la Bastille, il fut le dernier condamné de l’Inquisition.

Ce ne peut être le fruit du hasard. Sans doute faut-il y déceler le signe de son appartenance auprès du Créateur, d’autant que sa vie n’est pas avare d’anecdotes insolites qui entrent dans la sphère du miracle.

Les sbires de l’Inquisition s’acharnèrent à le faire abjurer ses croyances. Tortures multiples dans son cachot de l’Ile fortifiée de San Leo. Ses cris de douleurs faisaient, écrivent ses geôliers trembler les murs de la forteresse, crise due à l’abus d’alcool, rajoute-t-on ? Comment aurait-il pu s’en procurer, enchaîné qu’il était ?

La fin de sa captivité fut un véritable martyre, les responsables de la prison écrivent qu’il ne renia rien, et mourut avec la même obstination après avoir supporté les souffrances de la prison.

Qui était-il donc ce noble voyageur pour affirmer sans détour « Je suis Celui qui Est » et dénoncer avec autorité les falsifications et les déviances de l’église romaine ?

Jésus ne fut exécuté par les Romains que parce qu’il dérangeait le pouvoir religieux en place. Ses actes, ses miracles, ses enseignements remettaient en question leur légitimité de représentants de Dieu. Lorsqu’il confirme qu’il est le Fils de Dieu, ils ne peuvent le supporter.

Jeanne d’Arc qui n’avait pas le niveau du Christ fut persécutée avec acharnement. Pourquoi ? Parce qu’à certains moments, elle est investie par la force de l’Esprit qui lui donna la force de réussir dans sa mission, mais aussi la force de répondre et de ne pas renier. Cette force quand elle se manifeste, déclenche une colère inconnue et insurmontable pour des tortionnaires qui n’ont jamais été si violents auparavant.

Philippe de Lyon dont il est dit qu’il fut la réincarnation de Cagliostro, marqua son époque par ses guérisons miraculeuses, confirmés par des médecins et des policiers en civil qui le surveillaient sans cesse. Bien d’autres faits miraculeux parsemèrent sa vie, ses enseignements mystiques chrétiens font référence aujourd’hui. Pour beaucoup il fut « le père des prisonniers et des malheureux ». L’acharnement d’envieux médecins, des policiers et des services secrets fut constant

Des souffrances morales permanentes. Il ne fut pas martyrisé physiquement par le pouvoir en place.

Son départ de ce monde fut particulièrement éprouvant pour son entourage. Le martyr était intérieur avec des répercutions physiques visibles. Pendant les derniers mois, il ne pouvait plus s’aliter et à peine à manger. Son combat mystérieux fut sans doute un sacrifice fort particulier pour l’humanité décadente.

Comme pour tous les hauts personnages, la reconnaissance générale vient surtout après la mort, lorsque justement le haut personnage n’est plus là en chair et en os pour bousculer leur orgueil.

Etienne fut un des premiers martyrs chrétiens. En tout cas, le premier qui dégageait une force particulière.

Que disent les actes des apôtres (ch7) ?

Il est investi par l’Esprit Saint qui parle au travers de lui : « vous êtes comme vos pères ! Lequel des prophètes, vos pères n’ont-ils pas persécuté ? Ils ont mis à mort ceux qui prédisaient la venue du Juste, celui-là même que vous avez trahi et assassiné (Jésus). Vous qui avez reçu la Loi par le ministère des anges et ne l’avait pas gardée.

A ces mots, leurs cœurs frémirent de rage et ils grincèrent des dents contre Etienne. Mais Etienne, rempli de l’Esprit-Saint et les yeux fixés au Ciel vit la Gloire de Dieu et Jésus debout à sa droite. Oui, dit-il, je vois les cieux ouverts et le Fils de l’Homme debout à la droite de Dieu. Ils poussèrent de grands cris et se bouchèrent les oreilles. Puis d’un seul élan, ils se ruèrent vers Etienne, l’entraînèrent hors de la ville et le lapidèrent. »

Si certaines religions sont plus proches par leur message, de la Parole du Centre du Vrai Dieu, ses représentants, faute de profondeur dans le vécu, s’en écartent encore plus, enfermés dans des dogmes et des rituels qui ont vu au fil du temps s’étioler la vitalité qui en faisait leur pertinence.

En réalité, l’Esprit de Dieu est au cœur de la Vie elle-même, il s’exprime partout et en tout être… et donc dans n’importe quelle religion, et parfois à un degré très élevé. Mais force est de constater que lorsqu’un être puissamment habité par la Vie et la Vérité se présente, il est rejeté et persécuté par ses pairs plus à la recherche des apparences et du pouvoir que du Créateur.

Voici un exemple tout à fait méconnu qui impose la réflexion ou tout au moins l’interrogation.

Il s’agit d’un mystique de l’Islam. Ce qui suit est tiré d’un livre assez complexe à aborder pour ceux qui ne sont pas très familiers à la terminologie musulmane. Il s’agit de « Al Hallaj, martyr de l’Islam, exécuté à Bagdad le 25 mars 922. » de Louis Massignon. Al Hallaj entre à fond dans la pratique, et rapidement il dépasse ses contemporains dans la connaissance mystique et dans sa relation directe avec Dieu. Sa vie est parsemée de faits miraculeux qui font penser à ceux de Jésus comme par exemple la multiplication des pains. Ses détracteurs diront que c’est un magicien, mais personne n’a pu établir ses trucs de magicien….

De plus en plus il fait état de sa relation directe avec Dieu. Il n’hésite pas à dire que Dieu parle au travers de lui. Il s’aventure à affirmer que Jésus est supérieur à Mahomet qui n’était qu’un porte-parole (ce que bien des spécialistes et exégètes musulmans affirment encore aujourd’hui, comme cela est suggéré dans la première partie du Coran). Il dérange l’ordre établi de l’Islam, remet en cause la forme de certaines pratiques (prière, ramadan, pèlerinage à la Mecque….), en revenant toujours à l’essentiel qui est pour lui la relation directe avec Dieu. Bref, il devient très gênant, car il est très écouté et devient très populaire. Les fondations du pouvoir sont menacées.

Il faut l’éliminer ! Son procès est du même style que celui de Jésus, ou ceux de l’inquisition. La sanction est fixée d’avance, mais on cherche des motifs, des preuves pour se justifier.

Comme il n’y en a pas, on a recours à des faux témoignages. Pour aboutir à la conclusion :

« Exécutons-le, sa mort est nécessaire à la paix de l’Islam, que son sang retombe sur nos cous ! »

A rapprocher de « Que son sang retombe sur nos enfants ! » (Evangile). Dans les deux cas, les chefs religieux savent qu’ils font une erreur grave, mais ils la font !

Quelques mots sur son martyr final : 1000 coups de fouet, crucifié avec des clous… encore vivant le matin, on lui coupe les mains, les pieds. Il fait pourtant 19 pas sur ses moignons. On lui coupe la tête, on brûle son corps. Très rapidement, la tempête vient, l’inondation menace Bagdad. On se souvient alors de sa prophétie qui l’annonçait. On se souvient aussi que cela s’arrêterait lorsque ses cendres seraient dispersées dans le Tigre. On le fait, tout s’arrête, mais les cendres se regroupent et inscrivent sur le fleuve « Allah »…..

Dans tous ces exemples, l’orgueil, la soif de pouvoir qui n’ont rien à voir avec Dieu se dressent avec une violence extrême, aveugle et subite devant la véritable puissance de Dieu qui les remet directement en question et menacent leur survie.

 

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